Mathieu DANJOU est ingénieur de recherche au sein de l’unité ICE (UPSP 2021.A104 – Interactions Cellules Environnement). Recruté par VetAgro Sup, il travaille actuellement sur un projet de recherche collaborative avec la société Vetbiobank[1] sur le développement d’un modèle d’arthrose in vitro permettant d’évaluer l’efficacité de traitement anti-inflammatoire. Ce projet est financé par la mesure Préservation de l’emploi R&D du plan « France Relance »[2].
Quel est votre parcours ?
Bonjour ! Je m’appelle Mathieu Danjou, j’ai 25 ans et je suis Ingénieur Recherche chez VetAgro Sup. Pour vous présenter mon parcours, je suis diplômé Ingénieur de l’Ecole de Biologie Industrielle (EBI, Cergy) depuis 2020. L’EBI est une école formant des ingénieurs dans différents domaines (Recherche, Conception, Production, Qualité, Marketing…) et différents secteurs (Cosmétique, Pharmaceutique, Environnement, Agroalimentaire…). Après mon arrivée à l’EBI, je me suis très rapidement orienté vers le domaine R&D (Recherche et Développement) au travers des cours que j’ai suivis ou des stages que j’ai réalisés :
- Un stage à l’Institut Cochin (Paris) sur le rôle d’une protéine dans le développement et l’homéostasie du muscle squelettique.
- Un stage à l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (Cergy) dans le service Biologie et Génétique avec pour objectif l’optimisation de la chaîne d’analyse de l’ADN.
- Un stage à l’Université de Dublin sur les mécanismes moléculaires favorisant la croissance de l’orge.
- Une mission d’un an et demi dans les laboratoires de Biologie Moléculaire de l’EBI dans un objectif de développer un bioréacteur permettant la détoxification des effluents textiles industriels.
- Un stage de fin d’étude à l’Institut Gustave Roussy (Paris) sur les mécanismes de résistance à l’immunothérapie pour le traitement des cancers.
Après l’obtention de mon diplôme j’ai eu une première expérience de près d’un an à l’Institut du Cerveau (Paris) dans l’équipe Alzheimer et Maladies à prions ou j’étudiais certains mécanismes de la maladie d’Alzheimer en tant qu’ingénieur d’études. Ces expériences variées et très enrichissantes, complétées par des projets scolaires également orientés R&D (Développement de biomatériaux favorisant la régénération osseuse, projet de diagnostic de la maladie de Parkinson…) m’ont ensuite mené à rejoindre VetAgro Sup.
J’ai rejoint VetAgro Sup en janvier 2022 en tant qu’Ingénieur de Recherche dans le cadre du projet France Relance qui lie l’unité de recherche ICE (Interaction Cellule Environnement) de VetAgro Sup (Campus Marcy l’Etoile) et l’entreprise Vetbiobank (Marcy l’Etoile).
Sur quoi porte vos travaux exactement ?
Mes travaux portent sur le développement d’un modèle d’arthrose in vitro permettant d’évaluer l’efficacité de traitement anti-inflammatoire, en commençant, dans un premier temps par un modèle canin. En effet, l’arthrose est une pathologie largement répandue chez nos amis canins (plus d’un chien sur cinq). Je travaille essentiellement au sein de Vetbiobank, entreprise de thérapie cellulaire vétérinaire (entreprise développant des biothérapies à base de cellules souches pour chiens, chats et chevaux). Pour être plus précis l’objectif de ce projet est donc de pouvoir tester et déterminer le mécanisme d’action des cellules souches dans ce futur modèle d’arthrose in vitro mais celui-ci pourrait également être utilisé pour d’autres traitements ou être adaptés à d’autres espèces (même potentiellement l’Homme). Ce projet m’amènera à travailler avec des cellules souches mais également différentes populations de cellules retrouvées au niveau des articulations arthrosiques.
Je partage mon temps entre le laboratoire et mon ordinateur pour la recherche bibliographique. Le laboratoire est ma seconde maison !
Qu’est-ce qui vous plait dans ce sujet ?
Quand j’ai découvert l’offre de poste sur LinkedIn je n’avais jamais pensé à l’existence de la thérapie cellulaire vétérinaire. Le sujet m’a directement « tapé dans l’œil » pour plusieurs raisons :
- Son objectif (bien-être animal, soulager leurs douleurs),
- Le problème à résoudre et les questions qui en découlent (mécanisme d’action des cellules souches),
- La pathologie visée (l’arthrose, qui reste un enjeu de santé important même chez l’homme),
- Les techniques à mettre en œuvre pour résoudre le problème (techniques diversifiées permettant d’approfondir l’ensemble de mes compétences)
- La nouveauté (j’ai toujours aimé faire face à des sujets différents de ceux que j’avais déjà traité)
Tous ces points se sont confirmés à mon embauche et je peux désormais ajouter que ce qui me plait également ce sont l’équipe et l’ambiance de travail (que ce soit du côté Vetbiobank ou du côté VetAgro Sup).
Quelles suites à vos travaux ?
J’espère avoir la possibilité de continuer en thèse CIFRE (thèse impliquant un partenaire académique et un partenaire industriel) avec Vetbiobank. Il faut pour cela que je commence à préparer les dossiers que je dois déposer à l’ANRT.
[1] Premier laboratoire français à exploiter le potentiel biologique des cellules souches néonatales pour traiter les maladies inflammatoires animales https://www.vetbiobank.com/fr/entreprise/
[2] Dans le cadre du plan « France Relance » lancé le 3 septembre 2020, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) porte une mesure destinée à aider à la préservation des capacités humaines de Recherche et Développement (R&D) des entreprises, et à mettre à disposition des entreprises de jeunes diplômés et docteurs. Les structures de recherche sont le point d’entrée des entreprises et signent une convention bénéficiaire avec l’ANR, opérateur de financement de la mesure. https://anr.fr/fr/plan-de-relance/
