La direction des Relations Partenariales, Internationales et Européennes (DRPIE), qu’est-ce-que c’est ? Quelles missions et quels périmètres ? Cédric Colmar, nouveau directeur de la DRPIE, a rejoint l’équipe de VetAgro Sup début janvier 2023. A travers son témoignage, découvrez son parcours et sa vision de cette nouvelle direction !
En quelques mots, qui êtes-vous et quel est votre parcours ?
« Vétérinaire initialement formé en soin de la faune exotique et sauvage, j’ai choisi très tôt dans ma carrière de m’orienter vers les métiers de santé publique. Après un premier diplôme (CEAV, équivalent Master) en santé publique vétérinaire, justement sur le campus lyonnais, je suis devenu consultant, en charge notamment de la réalisation d’études d’impact socio-économiques liées aux maladies animales, pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) et de la Commission Européenne.
J’ai par la suite exercé comme expert scientifique en pharmacovigilance vétérinaire, à la fois pour l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire (ANSES-ANMV) et pour l’Agence Européenne du Médicament (EMA), avant de passer le concours des Inspecteurs de Santé Publique Vétérinaire et d’intégrer les rangs du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (après un nouveau passage sur les bancs de l’ENSV).
Suite à ma première affectation en tant que chef d’un service d’inspection sanitaire en abattoir, j’ai souhaité redonner à ma carrière une orientation plus internationale et j’ai rejoint la Sous-Direction de l’Europe, de l’International et de la Gestion Intégrée du Risque de la DGAL. Fervent supporteur des approches intégrées de la santé – en particulier du « One Health » – et convaincu qu’elles ne peuvent se concevoir que dans un cadre très largement pluridisciplinaire et international, j’ai choisi de compléter mon parcours par un programme intensif de Master en gouvernance internationale et diplomatie à Sciences Po Paris, afin d’être en mesure de porter et de défendre au mieux ces enjeux stratégiques.
Du secteur privé à la fonction publique, de la France à l’international, des couloirs du ministère aux bancs des écoles… J’aime à penser que la continuité se construit aussi dans la diversité et que cette même diversité est une clé pour mieux percevoir toute la transversalité des déterminants et des enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain, ainsi que la richesse des acteurs qui y contribuent. »
Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer VetAgro Sup ?
« Cette opportunité constitue pour moi une chance inestimable de « boucler la boucle », au sens où l’environnement de l’enseignement supérieur et de la recherche est l’un des horizons sur lesquels il me restait encore à naviguer, en l’occurrence dans l’un des établissements sans doute les plus propices au monde – de par la variété et la complémentarité de ses publics et de ses parcours de formation – à la cristallisation d’une synergie de compétences autour du « One Health ». Mais aussi et surtout car rien de ce que l’on peut espérer comprendre, imaginer et accomplir dans une optique de durabilité ne se conçoit sans l’énergie, la conviction et les rêves des générations à venir.
Approchant du milieu de ma carrière et ayant eu la chance de revenir moi-même un temps à la vie étudiante il y a peu, je vois ce retour sur le campus vétérinaire de VetAgro Sup comme une étape fondamentale de transition, au cours de laquelle j’espère pouvoir mettre mes expériences au service de celles et ceux qui seront les professionnels de demain, pour leur construction professionnelle, la valorisation et le développement de leurs métiers, mais aussi apprendre de leurs histoires, de leurs attentes et de leurs espoirs, pour contribuer ensemble à construire le sens et l’avenir de nos professions. »
La direction des Relations Partenariales, Internationales et Européennes, qu’est-ce-que c’est ?
« La DRPIE est à la fois un héritage et un pari. Un héritage, car VetAgro Sup possède déjà une longue tradition en matière de relations internationales. Même si sa configuration exacte a pu changer, la direction des relations internationales est présente de longue date dans les organigrammes de l’établissement. Et au-delà de cet aspect institutionnel, le lien avec des établissements partenaires aux quatre coins du monde, les mobilités d’étudiants et de personnel et la poursuite de projets collaboratifs ambitieux sont déjà bien ancrés dans les activités quotidiennes de nombreuses équipes.
C’est également un pari lancé par la Directrice Générale, car le rapprochement des relations internationales et des partenariats est, en revanche, quelque chose de nouveau (quoique pas inédit, car cela avait déjà été le cas par le passé). Cela trouve cependant tout son sens, dans la mesure où les grands enjeux transversaux auxquels entend s’atteler l’établissement dans le champ du « One Health » ne connaissent pas plus de frontières institutionnelles que géographiques. Pour répondre à ces défis, il importera de tisser des réseaux transdisciplinaires et des liens de coopération avec l’ensemble des acteurs impliqués, qu’il s’agisse de partenaires académiques, d’opérateurs privés, des pouvoirs publics, de membres de la société civile, etc. »
La direction des Relations Partenariales, Internationales et Européennes est une direction nouvellement (re)créée sur VetAgro Sup, pourriez-vous nous expliquer ses particularités et ses missions ?
« Si la DRPIE en tant que telle est effectivement de création récente, elle hérite toutefois, nous le disions, de tout un héritage et d’un faisceau d’initiatives en matière de relations internationales. Cela vaut également d’ailleurs pour les partenariats : même si l’institutionnalisation de ce volet partenarial sous ce format est nouvelle, sa pratique ne l’est pas. Et de même que pour les activités à l’international, de nombreux collègues sont, avec leurs équipes, déjà engagés dans des projets de partenariats, que ce soit avec des acteurs publics, parapublics ou des entreprises privées.
Dès lors, la première mission de la DRPIE sera de préserver et de valoriser au maximum ce corpus d’initiatives, qui concourt au dynamisme et à la visibilité de l’établissement. Et au-delà, notre mission sera de parvenir à bien identifier chacune de ces initiatives, d’en comprendre le périmètre, les objectifs et les acteurs, et de les réintégrer dans un schéma stratégique à l’échelle du grand établissement, afin de valoriser tout le champ des compétences et de l’expertise de nos équipes et de nos étudiants, et de porter un développement coordonné et ciblé sur les enjeux principaux du « One Health ».
A ce jour, outre votre serviteur, la DRPIE rassemble, pour le Pôle Relations Internationales :
- Mme Margaux MEYSONNET, cheffe du Pôle Relations Internationales
- Gilles BRUNSCHWIG, responsable, animateur et coordinateur du Comité International
- Mme Sylviane PISSAVIN, assistante Relations Internationales
Et pour le pôle Partenariats et Développement Economique, Mme Caroline YANNOVITCH, responsable Relations Partenariales Entreprises.
Il est à noter que la DRPIE est une entité en pleine réorganisation et appelée à se développer. Au fur et à mesure de sa montée en charge, de nouveaux recrutements viendront renforcer l’équipe. »
En tant que directeur des Relations Partenariales, Internationales et Européennes, quelles sont vos missions plus exactement ?
« Mes missions consisteront à structurer et à piloter la DRPIE afin que celle-ci puisse accompagner au mieux les équipes et les étudiants de VetAgro Sup dans leurs projets de partenariats et/ou à l’international. Mais au-delà de l’appui aux initiatives individuelles, l’enjeu sera également de coordonner l’ensemble des actions partenariales et internationales de l’établissement et de les intégrer dans une stratégie de développement à long terme, ciblée sur la valorisation des multiples compétences de nos enseignants-chercheurs, de nos experts et de nos étudiants et le renforcement du positionnement de VetAgro Sup en tant qu’acteur majeur du « One Health » à l’échelle globale. »
Quels sont vos projets pour cette nouvelle direction ?
« L’objectif premier, chronologiquement parlant du moins, sera de réaliser le déploiement de la DRPIE dans sa nouvelle configuration, d’une manière qui soit à la fois la plus fluide et la plus fonctionnelle possible. Nous l’avons déjà évoqué, les activités de l’établissement, tant sur le plan de l’international que sur celui des partenariats, existent de longue date et se déclinent en de très nombreux projets, avec des résultats qui méritent d’être salués. Par conséquent, notre premier défi sera de réussir une transition vers un nouveau mode de fonctionnement, tout en perturbant le moins possible les initiatives déjà en place et qui ont fait leurs preuves. C’est sans doute le vétérinaire qui parle ici, mais la toute première chose que l’on apprend en médecine, ce sont les mots d’Hippocrate : « Primum non nocere », avant tout ne pas faire de mal… Toute organisation nouvelle est une remise en cause, et c’est justement son plus grand intérêt ! Ce doit être l’occasion d’interroger l’existant, de lui donner un nouvel essor et de le prendre comme appui pour développer la nouveauté, en améliorant au passage ce qui peut l’être, mais surtout pas de faire table rase du passé ou de déposséder les acteurs en place de leur légitimité, au risque de perdre une expérience inestimable. A nous de prouver, collectivement, que l’on peut bâtir sans avoir à détruire !
A plus long terme, notre souhait est de faire de la DRPIE à la fois le centre névralgique et le « guichet unique » de l’ensemble des activités partenariales et internationales de l’établissement, pour leur pilotage ou co-pilotage (pour les activités de recherche notamment, qui restent du ressort de la Direction de la Recherche). Nous espérons ainsi renforcer le lien entre tous les acteurs et les partenaires de ces projets, afin notamment de :
- Permettre à nos étudiants de construire des parcours de formation riches et différenciants, à travers des opportunités de mobilités et des projets de stage adaptés à toutes les dimensions de leurs futurs métiers ;
- Identifier le plus finement possible les attentes des équipes et de la communauté des enseignants-chercheurs en matière d’actions internationales – à travers les travaux du Comité International et de ses groupes de travail en particulier – ainsi que de partenariats, afin de proposer des réponses adaptées et coordonnées ;
- Développer la visibilité de l’établissement et faire connaître le champ de ses activités auprès des partenaires académiques et institutionnels, des décideurs publics, des collectivités, des bailleurs de fonds, des opérateurs économiques privés et des représentants de la société civile, afin de capter le plus largement et le plus efficacement possible les besoins de ces acteurs et les opportunités de collaborations ;
- Appuyer les pôles d’expertise et les chaires dans le développement de leurs activités, en les aidant notamment à identifier de nouveaux partenaires potentiels, à construire des synergies entre les actions existantes ou à développer, et en fournissant une assistance pour l’établissement et la mise en œuvre des conventions ;
- Donner de la cohérence aux actions partenariales et internationales de VetAgro Sup, en lien avec les orientations du plan stratégique de l’établissement, pour affirmer son positionnement en tant que pôle d’excellence transdisciplinaire, au service des approches intégrées de santé et des transitions durables. »