Présentation
La boiterie est le signe d’une pathologie du système locomoteur qui provoque une douleur dans un ou plusieurs membres. Elle est généralement causée par les maladies des articulations, des tendons, des ligaments ou des os.
Les symptômes qui doivent vous amener à consulter...
La boiterie peut se manifester par une diminution d’appui sur le membre douloureux (allant d’une légère assymétrie d’appui quand le cheval trotte sur un cercle jusqu’à une perte totale d’appui du membre).
Cependant, pour de nombreux chevaux de sport, la boiterie ne se manifeste que par une réduction de la performance du cheval en compétitions équestres.
Quels examens , quelle chirurgie va précauniser le vétérinaire ?
Un traitement efficace de la boiterie ne peut s’envisager qu’après avoir réalisé un diagnostic précis. Celui-ci sera posé à la suite d’un examen clinique approfondi et complet qui comprend:
- L’observation du cheval en train de trotter en ligne droite et sur le cercle
- L’observation du cheval en train de trotter après des tests de flexion
- Un examen physique des quatre membres et du dos
- Une évaluation de l’effet d’injections d’anesthésiques locales sur la boiterie du cheval
- un examen d’imagerie médicale spécifique à la région suspecte à l’origine de la boiterie et localisée par les examens précédents
A la suite de ces évaluations, le vétérinaire posera alors un diagnostic précis, et proposera un traitement approprié et efficace tout en établissant un pronostic de rétablissement.
Pendant l’examen de boiterie, le clinicien peut être amené à utiliser un outil technologique lui permettant d’évaluer une boiterie subtile et/ou complexe : Le Lamenes LocatorTM.
Il s’agit d’un outil équipé de capteurs mesurant l’inertie par un réseau sans fil, et permettant à un système informatisé de détecter et d’analyser les asymétries subtiles de la marche.
⇒ Un examen de boiterie et d’imagerie peut fréquemment durer une journée entière.
Quelques pistes de traitement…
Une boiterie peut être traitée par des méthodes conservatives et non chirurgicales ou par des méthodes chirurgicales.
Les méthodes non chirurgicales comprennent les techniques de ferrage orthopédique, les injections thérapeutiques intra-articulaires, les injections intra-tendineuses (injections de cellules souches ou de plasma), et le repos.
Les méthodes chirurgicales comprennent par exemple l’enlèvement et le débridement sous arthroscopie de fragments osseux ou kystes osseux, sous ténoscopie de déchirures longitudinales tendineuses, et la réparation de fractures par un fixateur interne.
Quelles sont les précautions spéciales à observer jusqu’à la date de votre rendez-vous.
Assurez-vous que votre cheval est toujours bien boiteux le jour de sa consultation. En effet, certains chevaux arrivent mains ne sont plus boiteux le jour de la consultation parce qu’ils ont été mis au repos ou ont reçu un traitement auparavant.
L’absence de boiterie évidente peut rendre un examen de boiterie très difficile, voire impossible. Parfois, il est nécessaire de travailler le cheval les jours précédant votre visite à l’hôpital pour s’assurer que la boiterie est bien présente.
Notez enfin qu’un examen de boiterie et d’imagerie peut fréquemment durer une journée entière.
La clinique du pied
« Pas de pied, pas de cheval », vieux dicton mais bel et bien toujours d’actualité. En effet, si votre cheval présente un défaut d’aplomb, une corne déformée ou de mauvaise qualité, ou une ferrure inadaptée, il est très probable qu’il souffrira tôt ou tard d’une boiterie. Il est donc important de réagir rapidement et corriger ces défauts avant que les conséquences ne deviennent irréversibles.
Il s’agit d’un travail d’équipe entre vétérinaire et maréchal ferrant qui apporte chacun leur expertise spécifique. Pour cela nous vous proposons des consultations « clinique du pied » tous les mercredis, avec un de nos 4 maréchaux conventionnés sur place.
Les symptômes qui doivent amener à consulter
Si vous ou votre maréchal observez un défaut d’aplomb ou une anomalie de la corne qui persiste malgré les mesures déjà prises par votre maréchal et/ou votre vétérinaire, ou si votre maréchal souhaite un avis vétérinaire.
Si vous consultez à l’initiative de votre maréchal, nous l’invitons à assister à la consultation pour discuter du cas de votre cheval avec les vétérinaires et les maréchaux conventionnés.
Un autre motif de consultation peut être une boiterie localisée dans le pied. Dans ce cas votre cheval sera d’abord vu en consultation de boiterie (voir ci-dessus). Puisque la maréchalerie orthopédique joue un rôle important dans l’arsenal thérapeutique des boiteries, votre cheval sera ensuite vu en clinique du pied, et selon le diagnostic on déterminera la ferrure la mieux adaptée pour lui.
Quels examens / quelle chirurgie va-t-on faire ?
L’examen clinique orthopédique consiste en une observation et une palpation du pied. On observera également la manière de se déplacer du cheval.
Même si votre cheval ne boîte pas, un examen radiographiques du/des pied(s) sera probablement proposé afin de déterminer avec exactitude la position des phalanges par rapport à la boîte cornée et ainsi guider le parage et le choix de la ferrure.
Si on observe une boiterie, des examens d’imagerie plus poussés (Echographie, IRM) seront éventuellement proposés en plus de la radiographie afin d’établir un diagnostic le plus précis possible et ainsi choisir un fer orthopédique adapté à la pathologie de votre cheval.
Quelques pistes de traitement...
Votre cheval quittera la clinique avec une prescription de maréchalerie concernant son parage et sa ferrure, si votre maréchal n’a pas pu être présent lors de la consultation. S’il a des questions, nous l’invitons à contacter la clinique afin d’en discuter à vive voix avec le vétérinaire qui a vu votre cheval. Selon le cas, des instructions vous seront données concernant le type d’exercice à faire faire à votre cheval, les sols sur lesquels il doit évoluer, et des éventuels traitements médicaux.
Quelles précautions observer jusqu’à la date de votre rendez-vous ?
Si le cheval boite, ne lui donnez pas de traitement anti-inflammatoire les jours précédents la consultation (sauf boiterie sévère), car ce traitement pourrait masquer les symptômes et rendre le diagnostic difficile.
N’enlevez pas ses fers avant de venir, l’état de son ancienne ferrure nous donnera des informations importantes. De plus, lors de l’examen en mouvement du cheval il risque d’être gêné s’il n’a pas l’habitude d’être déferré.