Léa Cordebar et Barbara Ramos sont toutes deux étudiantes vétérinaires en fin d’étude. Brésilienne d’origine, Barbara a effectué ses études vétérinaires au Japon grâce à une bourse, Léa est quant à elle en dernière année à VetAgro Sup. Alors que Léa part pour un stage de 4 semaines au Centre Médical Équin de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Kagoshima au Japon, Barbara vient quant à elle en France pour suivre également 4 semaines de stage au centre hospitalier vétérinaire de VetAgro Sup, notamment à la Clinéquine. Elles nous racontent leur expérience !
Léa Cordebar and Barbara Ramos are both veterinary students at the end of their studies. Originally from Brazil, Barbara studied veterinary medicine in Japan thanks to a scholarship, while Léa is in her final year at VetAgro Sup. While Léa is going to Japan for a 4 weeks internship at the Equine Medical Center of the Faculty of Veterinary Medicine of Kagoshima University, Barbara is coming to France to do a 4 weeks internship at the veterinary hospital of VetAgro Sup, especially at the Clinéquine. They tell us about their experience!
Pourquoi avoir réalisé ce stage ?
Why did you do this internship?
Au Japon, nous avons suivi de nombreux cours sur le bien-être des animaux européens et la façon dont les vétérinaires français mettent ces idées en pratique, par exemple lorsqu’ils s’occupent d’un patient au cours d’un examen clinique est quelque chose que je voulais vraiment voir de mes propres yeux. C’est la principale raison pour laquelle j’ai décidé de consacrer une semaine aux grands animaux. J’aime beaucoup les chèvres aussi, et comme nous n’en avons pas beaucoup au Japon, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de les voir et d’observer comment elles sont traitées médicalement.
En ce qui concerne les équidés, j’envisage de devenir vétérinaire équin à l’avenir et j’avais entendu dire par Lea et mes professeurs que VetAgro Sup était réputé pour sa clinique équine et le grand nombre de chevaux qu’elle traite. Et je n’ai pas été déçue : l’ampleur de l’hôpital équin dépasse tout ce que j’avais imaginé avant de venir ici !
Par ailleurs, j’avais envisagé de poursuivre mes études en Europe avant de décider d’aller au Japon. Je voulais donc découvrir la vie d’un étudiant en médecine vétérinaire ici et la comparer à mon expérience actuelle au Japon.
We had many classes on European animal welfare back in Japan, and the way French veterinarians put those ideas into practice when handling a patient during a clinical exam, for example, is something I really wanted to see for myself. That’s the main reason I decided to do one week of large animals. I really like goats too, and since we don’t have many goats in Japan, I figured it would be a good opportunity to see them and watch how they are medically treated.
As for equines, I am considering becoming an equine veterinarian in the future, and I had heard from Lea and my professors that Vetagro Sup was renowned for its equine clinic and the great number of horses it treats. And it certainly didn’t disappoint – the scale of the equine hospital was beyond what I had imagined before coming here!
Also, I had considered pursuing my degree in Europe before deciding on going to Japan, so I wanted to experience the life of a veterinarian college student here and compare it to my current experience in Japan.
Voici une question qui m’a fréquemment été posée par des étudiants japonais. Pourquoi le Japon ? Beaucoup de raisons me viennent à l’esprit et principalement pour les expériences professionnelles et humaines qu’impliquaient un tel stage. En effet, il m’a toujours semblé pertinent dans ma formation professionnelle de me confronter à d’autres formes d’enseignements afin d’enrichir mes connaissances. C’est aussi un échange qui permet de travailler son ouverture d’esprit et son autonomie tant le dépaysement est important et les pratiques différentes. L’anglais fut la langue de choix pour communiquer et j’ai donc pu progresser aussi bien sur mon anglais courant que scientifique. De plus, au Japon, le cheval possède depuis toujours une grande importance symbolique et culturelle mais il fait également l’objet d’un engouement croissant pour les courses de galop avec de nombreux élevages de pur-sang. La Japan Cup fait partie des courses internationales les plus prestigieuses. Ainsi, pouvoir effectuer des rotations cliniques au sein d’un hôpital équin japonais avec des étudiants terminant leur apprentissage fut une belle opportunité pour ma formation. De plus, mon sujet de thèse porte sur l’utilisation des nouvelles technologies en médecine équine et le Japon est un des pays précurseurs dans l’utilisation des nouvelles technologies, ainsi ce stage au sein d’un hôpital équin japonais m’a permis de confronter le modèle français et canadien à un modèle asiatique et ainsi d’en tirer des connaissances nouvelles et d’enrichir ma thèse.
Enfin, choisir de partir à Kagoshima c’est aussi de choisir une expérience personnelle, découvrir une culture, rencontrer des personnes d’horizons différents avec de beaux échanges et des contacts pour toute une vie.
This is a question I was frequently asked during my stay in Kagoshima. Why did I choose to come to Japan? Many reasons come to mind, mainly for the professional and human experiences involved in such an internship.
Indeed, it has always seemed relevant in my professional training to confront myself with other forms of teaching in order to enhance my understanding. It is also an exchange that allows you to work on your open-mindedness and your autonomy, as the difference of culture and practices is significant. English was the language of choice to communicate and I was therefore able to progress in both my standard and scientific English. Moreover, in Japan, the horses have always had a great symbolic and cultural importance, but they are also the object of a growing interest for racing with many thoroughbred breeders. The Japan Cup is one of the most prestigious international races. Thus, being able to do clinical rotations in a Japanese equine hospital with students finishing their education was a great opportunity for my training. Moreover, my thesis subject concerns the use of new technologies in equine medicine and Japan is one of the precursor countries in the use of new technologies, so this internship in a Japanese equine hospital allowed me to confront the french and canadian model to an asian one and thus to get new knowledge and to enrich my thesis. Finally, choosing to go to Kagoshima is also choosing a personal experience, discovering a culture, meeting people from different backgrounds with beautiful exchanges and contacts for life.
Comment s’est passée votre arrivée et votre séjour ?
How was your arrival and how has your stay been?
Je suis très fière de ne pas m’être perdue sur le chemin de l’aéroport le premier jour. Je m’attendais au froid lorsque je suis arrivée ici en janvier, mais la vue de la neige m’a tout de même choquée après mon vol de 11 heures – nous n’avons pas beaucoup de neige à Kagoshima ! J’ai choisi de rester dans la maison d’hôtes du campus et j’alterne entre manger à la Kfet, cuisiner mes repas et de temps en temps manger au restaurant. La nourriture ici est très savoureuse et délicieuse et les sucreries sont excellentes ! Il n’est pas étonnant que la cuisine française soit réputée dans le monde entier !
Lyon est magnifique et il suffit de se promener dans la ville pour être inspiré. Le musée d’art a été l’un de mes préférés.
J’ai été très impressionnée par l’amabilité de tout le monde ici. J’ai été invitée à des fêtes et j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer beaucoup de nouvelles personnes. Cela me fait vraiment regretter de ne pas pouvoir parler mieux le français.
D’une certaine manière, il a été très facile de s’adapter à la vie en France – la façon dont les gens interagissent et passent leur temps libre est très similaire à ce que j’ai connu au Brésil, mais les transports publics et l’histoire ancienne sont des éléments que j’ai découverts pour la première fois en vivant au Japon.
Les dernières semaines à la clinique ont été assez chargées, alors je me suis concentrée sur ce point. Les étudiants ici sont vraiment résistants !
I am really proud of myself for not getting lost on my way from the airport on my first day. The cold was something I had been expecting when I got here in January, but the sight of the snow was still a shock after my 11-hour-long flight – we don’t get a lot of snow in Kagoshima! I chose to stay at the guest house on campus, and I am alternating between eating at the Kfet and cooking my meals, but occasionally eating at restaurants too. The food here is very flavorful and delicious, and the sweets are top-notch! No wonder French food is renowned all over the globe!
Lyon is beautiful, and just taking a walk in the city is enough to get me inspired. The art museum here was a favorite of mine.
I was really impressed at how friendly everyone is here. I’ve been invited to parties and I’ve had the chance to hang out with many new people already. It really makes me wish my French was better.
In a way, life in France was really easy to adapt to – how people interact and spend their leisure time is very similar to what I grew up with in Brazil, but the convenient public transport and old history are elements I first encountered when living in Japan.
The last few weeks at the clinics have been quite busy, so I have been focusing on that. The students here are really resilient!
Les démarches administratives nécessaires à ma venue sur le territoire japonais dans une période encore touchée par le Covid furent laborieuses mais grâce à l’aide de mon interlocuteur japonais, le professeur Takuro Arimura et du consulat du Japon à Lyon, j’ai pu obtenir le visa nécessaire et m’envoler pour le Japon en juillet 2022. J’ai été logée au sein de la résidence internationale « Kagoshima University International Lodge ». Le midi je déjeunais à l’Université avec des étudiants et/ou professeurs et le soir je dinais généralement à la résidence internationale. J’ai pu faire de très belles rencontres, dont certaines viendront à leur tour en stage en France en 2023.
La plus grande surprise a été le climat : il est dit tempéré humide avec un été chaud, moites et parfois pluvieux. En effet le taux d’humidité était en moyenne de 85% avec une température autour de 34°C. Ainsi, il n’était pas rare d’atteindre des ressentis à plus de 41°C. Mais la ville est équipée pour, les établissements et logements sont climatisés. Durant la nuit les températures ne descendent que très peu tout en restant très humide ce qui en fait des nuits tropicales. Une petite semaine d’adaptation et quelques vêtements plus adaptés furent nécessaires. J’ai également fait l’expérience d’une mousson, d’une éruption volcanique du volcan Sakurajima situé à 5km de Kagoshima et d’un tremblement de terre sans gravité. Des expériences typiquement japonaises !
The administrative steps necessary for my arrival on the Japanese territory in a period still affected by the Covid were laborious but thanks to the help of my Japanese interlocutor, professor Takuro Arimura, and the Japanese consulate in Lyon, I was able to obtain the necessary visa and fly to Japan in July 2022. I stayed at the Kagoshima University International Lodge. I had lunch at the University with students and/or professors and in the evening I usually had dinner at the international residence. I was able to meet some very nice people, some of whom will come to France in 2023 for an internship.
The biggest surprise was the climate: it is said to be humid temperate with a hot, humid and sometimes rainy summer. Indeed, the humidity level was on average 85% with a temperature around 34°C. Thus, it was not uncommon to reach temperatures of over 41°C. But the city is equipped for, the establishments and residences are air-conditioned. During the night the temperatures only go down a little while remaining very humid which makes it tropical nights. A short week of adaptation and some more adapted clothes were necessary. I also experienced a monsoon weekend, a volcanic eruption with the Sakurajima volcano, located at 5km from Kagoshima and an earthquake without gravity. Typical Japanese experiences!
Avez-vous été bien intégré dans les équipes ?
Have you been well integrated into the teams?
Mes collègues et mes professeurs ont été très sympathiques mais la barrière de la langue a certainement été un obstacle. Heureusement, j’ai étudié un peu le français avant de venir ici et c’est assez similaire à ma langue maternelle (le portugais). Je suivais principalement les étudiants de mon équipe et j’essayais de les aider du mieux que je peux, mais j’essayais aussi de ne pas trop intervenir.
La façon dont les professeurs responsabilisent les étudiants en les faisant participer habilement aux activités tout en leur permettant de poser des questions et de demander des conseils a été merveilleuse à observer. Tous les membres de l’équipe sont également très impliqués auprès des animaux et j’ai adoré en faire partie.
Le campus de VetAgro Sup est immense et je n’ai jamais vu autant d’étudiants en médecine vétérinaire et de professionnels réunis au même endroit. L’école met également à disposition un chenil pour chiens et de nombreux étudiants promènent leurs animaux, les amenant même parfois à l’intérieur de l’école. La façon dont les animaux de compagnie sont accueillis dans les espaces publics est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant.
I think my colleagues and professors here have been really friendly, but the language barrier has been an obstacle for sure. Luckily, I studied just a little bit of French before coming here, and it’s quite similar to my mother language (Portuguese) as well. I mostly follow the students on my team and try to help the best way I can, but I also try not to interfere too much.
The way the professors give the students responsibility by skillfully including them in the activities while also allowing them to make questions and seek guidance was wonderful to watch. Everyone on the team is very involved with the animals too, and I loved being a part of it.
The VetAgro Sup campus was enormous, and I’ve never seen this many veterinary students and professionals gathered in one place – it was a mind–opening experience. The school also provides a kennel for dogs, and many students walk their pets, sometimes even bringing them inside the school. The way pets are welcomed into public spaces is something I’ve never seen happen before.
Bien que le dépaysement ait été total, mon intégration au sein des étudiants en rotation clinique d’équine fut très aisée. J’étais considérée comme tous les autres étudiants et nombreux sont ceux qui sont venus spontanément à ma rencontre. Les professeurs résumaient leurs interventions en anglais et m’impliquaient dans tous les activités. Les cas étaient variés et l’approche parfois différente de celle dont j’ai pu faire l’expérience en France mais c’est l’essence même de la richesse de ces changes ! Au cours de ces 4 semaines j’ai pu suivre des consultations sur place à l’Université de Kagoshima mais également à l’extérieur en ambulatoire, principalement chez des particuliers et dans un refuge pour équidés.
Différence importante mais intéressante, la faculté de médecine vétérinaire de Kagoshima n’accueille que 30 élèves par promotion ce qui permet la formation d’un lien privilégié entre les élèves et les professeurs : tous les élèves sont connus des professeurs et inversement. De plus, chaque élève a un bureau attitré dans l’une des salles de la faculté ou il peut y laisser des affaires, déjeuner, se reposer. J’ai trouvé ce système très profitable pour l’apprentissage. Le campus est vaste avec plusieurs restaurants, une supérette, plusieurs bibliothèques, un parc.
La barrière de la langue fut le principal obstacle mais grâce à l’aide de mon professeur référent, Pr Takuro Arimura, et des élèves j’ai rapidement pu intégrer le vocabulaire japonais indispensable à la vie quotidienne et au suivi des consultations équines.
Although the difference of culture was total, my integration into the equine clinical rotation students was very easy. I was treated like any other student and many students spontaneously came to meet me. The professors summarized their lectures in English and involved me in all activities. The cases were varied and the approach was sometimes different from the one I had experienced in France, but this is the essence of the richness of these exchanges! During these 4 weeks, I was able to follow consultations on site at the University of Kagoshima but also outside mainly in private practice and in a sanctuary.
An important but interesting difference is that the Faculty of Veterinary Medicine of Kagoshima only welcomes 30 students per class, which allows the formation of a privileged link between the students and the professors: all the students are known by the professors and vice versa. Moreover, each student has an office in one of the rooms of the faculty where he/she can leave his/her things, have lunch and rest. I found this system very beneficial for learning. The campus is vast with several restaurants, a mini-market, several libraries, a park.
The language barrier was the main obstacle but thanks to the help of my contact person, Pr Takuro Arimuro and the students I was able to quickly integrate the Japanese vocabulary essential to the daily life and the follow-up of the equine consultations.
Que vous a apporté ce stage ?
What does this internship bring you?
Il est certain que j’ai beaucoup appris et mon séjour ici m’a également apporté un regain de passion pour mon domaine. Je me suis motivée pour reprendre mes manuels une fois de retour au Japon, afin d’étudier et de revoir certains concepts.
J’ai adoré la variété des cas que j’ai pu observer pour la première fois ici en traitant les bovins et les équidés. Je crois que je n’ai jamais vu autant de chevaux de ma vie et, en venant ici, j’ai réalisé à quel point je les aime. Il n’y a pas beaucoup de gens qui gardent des chevaux comme animaux de compagnie au Japon, où ils sont considérés comme culturellement plus proches des animaux de ferme que les chats et les chiens.
J’ai particulièrement apprécié de rencontrer les étudiants Erasmus qui ont un parcours similaire au mien, des personnes qui étudient la médecine vétérinaire loin de leur pays d’origine et qui ont appris plusieurs langues au cours de ce processus.
Je suis très reconnaissante à VetAgro Sup pour cette expérience incroyable et j’espère que les futurs étudiants de l’Université de Kagoshima auront la même opportunité de tomber amoureux de l’école et de la ville de Lyon, et ainsi, de poursuivre la relation établie de longue date entre les deux institutions d’enseignement. Il va sans dire que j’ai hâte de rencontrer tous les étudiants français de VetAgro Sup qui choisiront de visiter mon université et d’y apprendre quelque chose cette année.
I am certainly learning a lot, and my time here has also brought me a renewed passion for my field. I got motivated to pick up my textbooks again once I’m back in Japan so I can study and review some concepts.
I loved the variety of cases I got to see for the first time here when treating cattle and equines. I don’t think I’ve ever seen this many horses in my life, and coming here has made me realize how much I like them. There are not many people who keep horses as pets in Japan, where they are considered culturally closer to farm animals than cats and dogs.
I especially loved meeting people part of the ERASMUS that have a background similar to mine, people who are studying veterinary away from their home country and have learned multiple languages in the process.
I am very thankful to VetAgro-Sup for this incredible experience, and I hope future students coming from Kagoshima University also have the same opportunity to fall in love with the school and the city of Lyon, and thus, continue the long-established relationship between both teaching institutions. Needless to say, I look forward to meeting any French students from VetAgro-Sup that choose to visit and learn from my university this year.
Ce fut une vraie expérience de vie tant différente des précédentes que j’avais eu la chance de vivre. D’un point de vue académique cela m’a beaucoup apporté en termes de connaissances, d’approches et de méthodes de travail. J’ai également beaucoup progressé en anglais et japonais et amélioré mon aisance à l’oral. Mon projet professionnel s’est confirmé la médecine équine avec une rentrée en A6 Équine en septembre 2022 puis un internat en équine à Montréal en 2023-2024. Enfin et surtout, cette expérience m’a beaucoup apporté humainement et ces apprentissages me serviront tout au long de ma vie professionnelle et personnelle.
Un grand merci à VetAgro Sup et à l’Université de Kagoshima pour ce bel échange ainsi qu’à la région Auvergne Rhône-Alpes et à l’Association des Anciens Élèves de l’ENVL pour leur soutien financier.
It was a real life experience so different from the previous ones I had the chance to live. From an academic point of view, it brought me a lot in terms of knowledge, approach and working method. I also made a lot of progress in English and Japanese and improved my oral fluency. My professional project is confirmed in equine medicine with a start in A6 Equine in September 2022 followed by an equine internship in Montreal in 2023-2024. Last but not least, this experience has given me a lot of human value and these learnings will serve me throughout my professional and personal life.
Many thanks to VetAgro-Sup and the University of Kagoshima for this beautiful exchange as well as to the Auvergne Rhône-Alpes region and the ENVL Alumni Association for their financial support.