Originaire de Perpignan, Guillem Benet est étudiant ingénieur agronome sur le campus agronomique. Il est sportif de haut niveau, en catégorie espoir, au club de l’ASM à Clermont-Ferrand.
Peux-tu nous parler de ta passion pour le rugby ?
Plus jeune, je faisais du foot avec mes amis. A l’âge de 12 ans, on est tous passé au rugby et tout est parti de là. A partir de ce moment, j’ai commencé le rugby et je n’ai jamais arrêté. Dans ma famille, on est tous très « rugby » mon frère, mon père et mon grand-père. Je vais souvent dans les stades avec eux pour regarder des matchs les week-ends.
Comment as-tu intégré l’équipe de l’ASM ?
A mes 18 ans, j’ai intégré l’Institut de formation du sport catalan à Perpignan tout en préparant un DUT Génie Biologique option agronomie. Par la suite, j’ai passé le concours C2 pour intégrer VetAgro Sup. Pour venir sur la région clermontoise, il a fallu que je quitte mon club de Perpignan. Mon ancien entraineur de Perpignan a donc contacté l’entraineur de l’ASM afin de savoir s’il était intéressé par mon profil. En phase de test pendant deux semaines, j’ai ensuite intégré l’équipe espoir. De façon générale, les transferts s’effectuent avant le mois de juillet mais j’ai reçu le résultat du concours en septembre. Ce n’est pas la procédure habituelle, les démarches ont été plus spécifiques dans mon cas.
Arrives-tu à jongler entre les cours et le sport ?
Il faut être organisé et motivé. En première année d’ingénieur agronome, j’avais peu d’aménagements, notamment l’autorisation de m’absenter des cours pour suivre les entrainements. Je devais rattraper les cours sur mon temps libre en appui avec les étudiants et les enseignants. C’était très intense d’allier les cours et le rugby juste après. Ma deuxième année, je l’effectue sur deux ans pour m’alléger. J’ai donc plus de temps libre pour m’entraîner. C’est beaucoup plus bénéfique pour m’améliorer sur les deux niveaux.
Au début, c’était dur mais au final j’ai besoin du rugby pour me défouler sur le terrain et de l’école pour penser à autre chose que le rugby, cela permet de se changer les idées. Les deux sont vraiment complémentaires, pour moi c’est un équilibre parfait.
Quelles sont les dernières actualités de l’ASM ?
On a été champion de France en 2018. Notre équipe était très jeune, on n’était pas forcément les favoris. Et au final, la saison s’est bien déroulée. L’ambiance était très bonne dans l’équipe. Cela a vraiment contribué à notre accession au titre de champion de France.
Cette année, on était beaucoup plus attendu sur le terrain – l’équipe à abattre cette saison. La saison a donc été plus compliquée mais on a réussi à se rattraper. Malheureusement on perd le match de qualification pour les demi-finales d’un point contre La Rochelle. L’équipe n’a pas été qualifiée.
Et l’année prochaine, tu poursuis dans le club de l’ASM ?
Je vais changer de club car je n’ai plus l’âge requis pour rester en catégorie espoir. Et je n’ai pas été sélectionné pour intégrer le club pro de l’ASM. Je devrais normalement intégrer un club semi-professionnel avec lequel j’aurai un contrat professionnel. En ce qui concerne les études, nous sommes en discussion afin que je puisse suivre la formation à distance. L’objectif premier est d’évaluer ma valeur sur un terrain en intégrant un club de fédérale 1. Le second objectif est de me faire repérer et d’intégrer éventuellement une équipe PRO D2 ou le Top 14.
Quelle est ta vision sur ton avenir professionnel ?
Mon idéal c’est de percer dans le rugby professionnel jusqu’à ce que mon état physique le permette tout en finissant mes études. Après mes 30 ans, j’aimerais prendre une retraite sportive et me mettre à 100% dans l’agronomie. La production végétale est l’une des thématiques qui m’attire davantage. J’ai une attirance particulière pour le conseil aux agriculteurs sur de nouvelles pratiques, comme l’agroécologie. Je suis aussi intéressé par l’expérimentation de nouvelles pratiques durables. Avec le début de la transition écologique, il y a beaucoup de points à éclaircir.